Belle-mère, belle doche, marâtre, brosse à
vaisselle ( ?!! merci à nos amis belges pour cette expression qui sent bon
le Paic citron et nous met tellement en valeur) autant de termes pour nous
désigner nous, les nouvelles « poufiasses de papa », celles qui ont
pris la place de l’officielle, celles qui seront évidemment responsables, au
moins en partie et indirectement, de tous les problèmes psychologiques de cet
enfant qui n’est pas le leur, jusqu’à sa majorité.
J’ai envie d’écrire à mes cops de galère de la
belle merdise pour leur dire que nous ne sommes pas seules, que
toutes ensemble nous serons plus fortes, que toutes ensemble nous pourrons peut
être enfin vivre pleinement notre rôle de marâtre sous le signe de la joie
et de l’épanouissement…. Ahahahah non mais faut pas déconner quand même, je
ne suis pas magicienne non plus, faut pas trop m’en demander.
Bon, avant de me faire tomber dessus par la
brigade des belles-mères joyeuses, je précise que cette lettre est évidemment
teintée de ma propre expérience et que je ne prétends en aucun cas qu’une
relation belle-mère/bel-enfant (muhahahha) ne peut pas être harmonieuse.
Dans mon cas, il y a encore un juste un méga paquet de
fausses notes et de couilles dans la partition pour qu’on joue la 9ème symphonie en mode orchestre
symphonique …
On me pose souvent cette question : « Et avec le fils de ton homme, ça se passe bien ? ». Alors là, en général, je me sens aussi à l’aise pour répondre que si on m’avait demandé mon avis sur le conflit israelo-palestinien ou sur la crise de l’Euro en Grèce. Je fais donc en général au plus simple en me contentant d’un « Humpf moui ça va, ça se passe…bien…. » La plupart du temps la personne qui pose la question, s’en tamponne un peu de la réponse donc elle ne cherche pas plus loin, en revanche je ne fais pas illusion bien longtemps auprès de celles et ceux que ma fausse tête de belle doche épanouie ne réussit pas à duper.
Si une relation beau-fils/belle mère qui se passe bien, cela signifie : trépigner d’impatience avant chaque WE où l’enfant vient à la maison, l’accueillir les bras et le cœur grands ouverts pour qu’il vienne vous claquer un gros smack sur la joue, lui dire qu’il vous a manqué depuis 15 jours, lui faire un câlin pour le consoler quand il a du chagrin, lui préparer son plat préféré pour lui faire plaisir, alors je peux directement me ranger dans la catégorie « relation qui se passe bof » voire « relation qui se passe bof bof » et me décerner le titre de « brosse à vaisselle » en mousse voire en polystyrène.
Je ne sais pas vous les copines, mais au début, forcément, toute transie d'amour que nous sommes pour ce nouveau compagnon tout beau tout propre, on a envie de se montrer sous notre meilleur jour! Histoire de le garder un peu plus longtemps qu’une semaine. Un peu comme quand on passe son permis quoi ! On garde les mains à 10h10, on vérifie bien son angle mort, on ne dépasse pas les limitations, bref on n'y va pas direct en mode "ma main sur le volant, avec la moquette, pare soleil collé sur le pare brise arrière" *
Eh bien là c'est pareil, quand on devient belle doche, (tiens d'ailleurs une belle mère c'est considéré comme une nullipare ou comment ça se passe?) on a envie de montrer qu'on assure grave sa race, peut être pour prouver que l'on sera tout à fait apte à passer le test du "je taquine le goujon en belle maman, tu vas voir comment je vais assurer en maman tout court".
Bon si mon mec s'était basé sur ce test là pour juger mon aptitude à la maternité, et ce malgré toute ma bonne volonté et mes efforts, il m'aurait recalée direct, catégorie P4, limite handicapée notoire des relations sociales avec des enfants.
Ben oui parce qu'un enfant forcément ce n'est que joie, amour, bonheur et rigolade (cf ma lettre précédente, faut suivre un peu bordel !) donc on ne peut pas ne pas l'aimer ou ne pas le trouver trop mignon!
Alors attention, là je lance un gros parpaing dans la piscine, j'annonce, j'en ai rien à foutre je suis une gueudin, non, l'amour pour un enfant qui, de surcroît n'est pas le sien, c'est comme les antibiotiques, c'est pas automatique!
Il faut dire que, de base, je ne suis pas le genre de nanas avec un instinct maternel exacerbé, sorte d'aimants à enfants sur pattes, qui attirent systématiquement vers elles tout ce qui mesure moins d'1m20 (Passe Partout y compris donc)
Moi non. Mais alors PAS DU TOUT! J'attire les chiens en rut, les relous en soirée, les gens bizarres dans la rue, mais les enfants jamais... Je ne dois pas assez bien maîtriser le "gouzi gouzi" et comme je ne chante que du Beyoncé forcément, pour les "pirouette cacahuète addict" ça le fait pas.
Vous voyez, déjà, ça part pas bien.
Ajoutons à cela que le "bel enfant" en question, le mien donc, n'est pas spécialement le plus démonstratif, attachant, câlin, demandeur, etc que la terre ait porté, tu vois un peu le bordel pour l'harmonie tout ça tout ça.
C'est bien simple, à part une bise le vendredi soir et le dimanche en début d'après midi, une fois tous les 15 jours, on ne partage rien depuis six ans… mais quand je dis rien, c'est RIEN! Ah si, on partage les toilettes et le lave vaisselle …. Mais je sais pas trop si ça rentre dans les critères d’évaluation de la relation idyllique, pas sûre…
Enfin non, je me trompe ! On partage quelque chose et pas des moindres ! Lui partage son papa et moi je partage mon amoureux. Et il se pourrait bien que ce soit ça qui participe à foutre la merde en fait…
"On choisit pas ses parents on choisit pas sa famille, on choisit pas non plus les trottoirs de Manille », c’est qu’il ne disait pas que des conneries le Maxime ! Ok j’ai choisi mon homme en connaissance de cause, avec le package enfant + ex + vestiges de la vie d’avant etc mais bon, qu’est-ce que j’en savais que c’était des modèles de série avec aucune option possible, même pas la fermeture centralisée!
Un autre problème de taille, c’est que, ni les belles mères ni les beaux enfants n'ont été frappés par la grâce de l'amour inconditionnel, celui qui excuse et pardonne tout et fait tomber toutes les barrières. Donc on ne pas nous reprocher d’avoir envisagé chacun de notre côté toutes les techniques pour se débarrasser de l’autre sans passer par la case prison et sans perdre les 20 000€.
Ben oui, soyons pragmatiques : le rêve de l’enfant c’est de voir ses parents se remettre ensemble et qu’il n’ait pas à partager ses playmobil entre deux maisons et le rêve de la belle mère c’est que tout cela ne soit qu’un vilain cauchemar dû à l’absorption d’une trop grande quantité de rosé, qu’elle se réveille le lendemain avec une belle gueule de bois certes, mais avec un amoureux sans passé, sans descendance et sans pension alimentaire.
Bon alors, qu’est-ce qu’on fait les meufs ? On allume le gaz et on fait craquer une allumette parce que la vie c’est vraiment de la merde et que t’façon l’empereur, son ex-femme et le petit prince, on va se les farcir, a priori pendant encore de nombreuses années sans rien ne pouvoir y changer ?
Il y a effectivement un paquet de choses que l’on ne va pas pouvoir changer…parce que l’être humain est ainsi fait que sa résistance au changement est parfois telle qu’elle limite grandement les révolutions internes.
Et puis ne croyez pas non plus que lorsque vous aurez vos propres enfants, ce sera complètement différent… Cela fait plus de 4 ans que je suis moi-même maman et cela me fait toujours aussi mal de voir que mon beau fils a presque peur de m’adresser la parole, ne me considère pas comme faisant partie de sa famille, et que de mon côté je ne ressens toujours absolument aucune joie à le voir débarquer le WE chez nous…
Les copines sur ce coup là, vous allez dire que je suis un peu comme le H de Hawaï, je ne sers pas à grand chose, et vous avez bigrement raison…
Pour être très très honnête, cela fait quatre fois au bas mot que j'essaye de conclure cette lettre.... que je cherche la petite morale rigolote, ou le petit mot émouvant qui irait bien pour clôturer le sujet mais je n'y arrive pas... c'est un peu comme pour gérer cette situation en fait, cela fait 6 ans que je prétends que ça va, que je gère mais en fait je ne gère rien du tout... alors vous allez me dire des trucs vulgaires du style "ben vas-y alors, sors toi les doigts du..." (diantre ces mots si sales dans vos bouches si pures!) et vous avez sans doute raison...
Mais peut être que malgré tous les efforts du monde, lui et moi nous ne serons jamais 100% compatibles, comme sur Tinder en fait, des fois ça match et des fois ça match pas, c'est comme ça! Et on en fait pas tout un reblochon si? Et si c'était cela en fait la vraie question?
Enfin, si je puis me permettre, il faut peut être qu'on nous foute la paix à nous les belles doches et à eux les beaux enfants, parce que ce n'est ni à nous, ni à eux, de payer les pots cassés d'une histoire passée qui n'a pas survécu et de devoir en amoindrir l'échec en feignant de s'entendre comme larrons en foire quand ce n'est malheureusement pas le cas.
Bam! Et ben je ne sais pas vous les meufs, mais perso je me sens librérééeeeee (déliv....TA GUEULE!) d'en être arrivée là... Bon c'est pas la panacée et ça ne plaira pas à tout le monde comme conclusion, mais c'était aussi un peu l'objet de cet article, montrer qu'on ne peut pas plaire à tout le monde.
Allez, je vais aller finir de me détendre en jetant encore 2 ou 3 parpaings dans la piscine du voisin, la mienne il y a bientôt un immeuble dedans.... ;-)
On me pose souvent cette question : « Et avec le fils de ton homme, ça se passe bien ? ». Alors là, en général, je me sens aussi à l’aise pour répondre que si on m’avait demandé mon avis sur le conflit israelo-palestinien ou sur la crise de l’Euro en Grèce. Je fais donc en général au plus simple en me contentant d’un « Humpf moui ça va, ça se passe…bien…. » La plupart du temps la personne qui pose la question, s’en tamponne un peu de la réponse donc elle ne cherche pas plus loin, en revanche je ne fais pas illusion bien longtemps auprès de celles et ceux que ma fausse tête de belle doche épanouie ne réussit pas à duper.
Si une relation beau-fils/belle mère qui se passe bien, cela signifie : trépigner d’impatience avant chaque WE où l’enfant vient à la maison, l’accueillir les bras et le cœur grands ouverts pour qu’il vienne vous claquer un gros smack sur la joue, lui dire qu’il vous a manqué depuis 15 jours, lui faire un câlin pour le consoler quand il a du chagrin, lui préparer son plat préféré pour lui faire plaisir, alors je peux directement me ranger dans la catégorie « relation qui se passe bof » voire « relation qui se passe bof bof » et me décerner le titre de « brosse à vaisselle » en mousse voire en polystyrène.
Je ne sais pas vous les copines, mais au début, forcément, toute transie d'amour que nous sommes pour ce nouveau compagnon tout beau tout propre, on a envie de se montrer sous notre meilleur jour! Histoire de le garder un peu plus longtemps qu’une semaine. Un peu comme quand on passe son permis quoi ! On garde les mains à 10h10, on vérifie bien son angle mort, on ne dépasse pas les limitations, bref on n'y va pas direct en mode "ma main sur le volant, avec la moquette, pare soleil collé sur le pare brise arrière" *
Eh bien là c'est pareil, quand on devient belle doche, (tiens d'ailleurs une belle mère c'est considéré comme une nullipare ou comment ça se passe?) on a envie de montrer qu'on assure grave sa race, peut être pour prouver que l'on sera tout à fait apte à passer le test du "je taquine le goujon en belle maman, tu vas voir comment je vais assurer en maman tout court".
Bon si mon mec s'était basé sur ce test là pour juger mon aptitude à la maternité, et ce malgré toute ma bonne volonté et mes efforts, il m'aurait recalée direct, catégorie P4, limite handicapée notoire des relations sociales avec des enfants.
Ben oui parce qu'un enfant forcément ce n'est que joie, amour, bonheur et rigolade (cf ma lettre précédente, faut suivre un peu bordel !) donc on ne peut pas ne pas l'aimer ou ne pas le trouver trop mignon!
Alors attention, là je lance un gros parpaing dans la piscine, j'annonce, j'en ai rien à foutre je suis une gueudin, non, l'amour pour un enfant qui, de surcroît n'est pas le sien, c'est comme les antibiotiques, c'est pas automatique!
Il faut dire que, de base, je ne suis pas le genre de nanas avec un instinct maternel exacerbé, sorte d'aimants à enfants sur pattes, qui attirent systématiquement vers elles tout ce qui mesure moins d'1m20 (Passe Partout y compris donc)
Moi non. Mais alors PAS DU TOUT! J'attire les chiens en rut, les relous en soirée, les gens bizarres dans la rue, mais les enfants jamais... Je ne dois pas assez bien maîtriser le "gouzi gouzi" et comme je ne chante que du Beyoncé forcément, pour les "pirouette cacahuète addict" ça le fait pas.
Vous voyez, déjà, ça part pas bien.
Ajoutons à cela que le "bel enfant" en question, le mien donc, n'est pas spécialement le plus démonstratif, attachant, câlin, demandeur, etc que la terre ait porté, tu vois un peu le bordel pour l'harmonie tout ça tout ça.
C'est bien simple, à part une bise le vendredi soir et le dimanche en début d'après midi, une fois tous les 15 jours, on ne partage rien depuis six ans… mais quand je dis rien, c'est RIEN! Ah si, on partage les toilettes et le lave vaisselle …. Mais je sais pas trop si ça rentre dans les critères d’évaluation de la relation idyllique, pas sûre…
Enfin non, je me trompe ! On partage quelque chose et pas des moindres ! Lui partage son papa et moi je partage mon amoureux. Et il se pourrait bien que ce soit ça qui participe à foutre la merde en fait…
"On choisit pas ses parents on choisit pas sa famille, on choisit pas non plus les trottoirs de Manille », c’est qu’il ne disait pas que des conneries le Maxime ! Ok j’ai choisi mon homme en connaissance de cause, avec le package enfant + ex + vestiges de la vie d’avant etc mais bon, qu’est-ce que j’en savais que c’était des modèles de série avec aucune option possible, même pas la fermeture centralisée!
Un autre problème de taille, c’est que, ni les belles mères ni les beaux enfants n'ont été frappés par la grâce de l'amour inconditionnel, celui qui excuse et pardonne tout et fait tomber toutes les barrières. Donc on ne pas nous reprocher d’avoir envisagé chacun de notre côté toutes les techniques pour se débarrasser de l’autre sans passer par la case prison et sans perdre les 20 000€.
Ben oui, soyons pragmatiques : le rêve de l’enfant c’est de voir ses parents se remettre ensemble et qu’il n’ait pas à partager ses playmobil entre deux maisons et le rêve de la belle mère c’est que tout cela ne soit qu’un vilain cauchemar dû à l’absorption d’une trop grande quantité de rosé, qu’elle se réveille le lendemain avec une belle gueule de bois certes, mais avec un amoureux sans passé, sans descendance et sans pension alimentaire.
Bon alors, qu’est-ce qu’on fait les meufs ? On allume le gaz et on fait craquer une allumette parce que la vie c’est vraiment de la merde et que t’façon l’empereur, son ex-femme et le petit prince, on va se les farcir, a priori pendant encore de nombreuses années sans rien ne pouvoir y changer ?
Il y a effectivement un paquet de choses que l’on ne va pas pouvoir changer…parce que l’être humain est ainsi fait que sa résistance au changement est parfois telle qu’elle limite grandement les révolutions internes.
Et puis ne croyez pas non plus que lorsque vous aurez vos propres enfants, ce sera complètement différent… Cela fait plus de 4 ans que je suis moi-même maman et cela me fait toujours aussi mal de voir que mon beau fils a presque peur de m’adresser la parole, ne me considère pas comme faisant partie de sa famille, et que de mon côté je ne ressens toujours absolument aucune joie à le voir débarquer le WE chez nous…
Les copines sur ce coup là, vous allez dire que je suis un peu comme le H de Hawaï, je ne sers pas à grand chose, et vous avez bigrement raison…
Pour être très très honnête, cela fait quatre fois au bas mot que j'essaye de conclure cette lettre.... que je cherche la petite morale rigolote, ou le petit mot émouvant qui irait bien pour clôturer le sujet mais je n'y arrive pas... c'est un peu comme pour gérer cette situation en fait, cela fait 6 ans que je prétends que ça va, que je gère mais en fait je ne gère rien du tout... alors vous allez me dire des trucs vulgaires du style "ben vas-y alors, sors toi les doigts du..." (diantre ces mots si sales dans vos bouches si pures!) et vous avez sans doute raison...
Mais peut être que malgré tous les efforts du monde, lui et moi nous ne serons jamais 100% compatibles, comme sur Tinder en fait, des fois ça match et des fois ça match pas, c'est comme ça! Et on en fait pas tout un reblochon si? Et si c'était cela en fait la vraie question?
Enfin, si je puis me permettre, il faut peut être qu'on nous foute la paix à nous les belles doches et à eux les beaux enfants, parce que ce n'est ni à nous, ni à eux, de payer les pots cassés d'une histoire passée qui n'a pas survécu et de devoir en amoindrir l'échec en feignant de s'entendre comme larrons en foire quand ce n'est malheureusement pas le cas.
Bam! Et ben je ne sais pas vous les meufs, mais perso je me sens librérééeeeee (déliv....TA GUEULE!) d'en être arrivée là... Bon c'est pas la panacée et ça ne plaira pas à tout le monde comme conclusion, mais c'était aussi un peu l'objet de cet article, montrer qu'on ne peut pas plaire à tout le monde.
Allez, je vais aller finir de me détendre en jetant encore 2 ou 3 parpaings dans la piscine du voisin, la mienne il y a bientôt un immeuble dedans.... ;-)
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* référence musicale pour les vieux jeunes d'aujourd'hui dont la jeunesse a, entre autre, été bercée par "L'école du micro d'argent" et autres "Je danse le mia"
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